Ils veulent tous que je parle anglais. La barbe ! (the beard ?)
La société se mondialise - c’est pas un scoop – et ça parle anglais partout. You don’t speak English ? Le job n’est pas pour vous. Pas globish ? M’en fiche… Non, c’est pas vrai. Je m’entraîne. Je baragouine ici ou là, trouve l’énergie de saisir les occasions, patine, piétine, affine tant bien que mal. Affine ? Est-ce bien sûr ?
L’oiseau est sorti de nulle part. Il s’est envolé là, juste devant moi, s’éloignant au ras du sol dans le prolongement du sentier. Je l’ai aussitôt imaginé dans mon viseur, anticipant les écarts prévisibles de sa trajectoire. Les quelques secondes qu’il a mis à s’échapper ont semblé comme prises dans le tamis d’un temps épaissi. Et dans cette poignée de battements d’ailes au ralenti, ma lucidité était décuplée et ma détermination totale. J’aurais eu un fusil, je l’aurais abattu.
Alors que le coaching s’est installé en France vers la fin des années 80, les premiers coachs internes sont apparus il y a une grosse trentaine d’année. Sur les quelques 15 000 coachs en activité actuellement dans l’Hexagone[1], et en extrapolant prudemment, on peut évaluer leur nombre, en termes de postes, aux alentours de 2 000 (env. 15%), fonctions publiques et entreprises privées confondues. Il s’agit bien de postes, et de personnes, non d’ETP[2], la majorité d’entre eux exerçant encore aujourd'hui à temps partiel.
(sous-titre : manuel de l’anti-coach)
Comme tout coach professionnel qui se respecte, je suis supervisé sur ma pratique. Ou plutôt, j’étais. Mon superviseur s’est déclaré incompétent à m’accompagner désormais : un comble ! Cela est lié semble-t-il à mon dernier coaching dont je lui ai rapporté le déroulement a posteriori. Il est décidément difficile de trouver des superviseurs compétents !